La Forêt d'Andaine
Au Moyen-Âge, elle s’étendait de Domfront à Alençon. Aujourd’hui, elle est encore vaste (7 000 hectares). On y croise des randonneurs et même des cueilleurs de champignons en automne. Selon d’anciennes légendes, on pourrait y rencontrer des fées… La f
Les Fées d’Andaines.
De Rânes à Juvigny sous Andaines et de la Ferté Macé à Domfront, la forêt d’Andaines s’étend sur 7000 hectares. On y recueille de nombreux récits fantastiques qui ont pu inspirer l’imaginaire des romanciers et poètes arthuriens vivant dans les cours de Domfront ou de Falaise auprès des Plantagenêts.
La Diane.
La première est la fée éponyme de l’endroit, la chasseresse, Diane du bois au « lay daine ». C’est une bienfaitrice des humains auxquels elle apporte fécondité et enfantements heureux. Elle ressemble à Nimue ou Viviane, la fée du lac. Au 13 août, les Celtes lui dédiaient leurs récoltes et la célébraient par de grands feux. Le bocage sacré s’illuminait alors de torches et de foyers en son honneur. Ces jours fastes, on couronnait des chiens de chasse et on épargnait les fauves de la forêt. Nous avons vu supra que Radegonde, célébrée à cette époque, était aussi protectrice des moissons.
Diane est citée plusieurs fois dans « Les Enfances de Lancelot du lac », puisque c’est au bord de son lac que se tint Viviane lorsqu’elle ravit le bébé Lancelot aux siens.
« Le lac était appelé, dès l’époque des païens, lac de Diane. Diane était la reine de Sicile qui régnait au temps de Virgile, le bon auteur ; les sottes gens d’alors, mécréants, la tenaient pour déesse. C’était la dame qui goûtait le plus aux plaisirs de la forêt et c’est pourquoi les mécréants la nommaient La Déesse de la Forêt.
La forêt où était le lac était la plus étendue de toutes les petites forêts de Gaule et de petite Bretagne, elle n’avait que dix lieues galloises en longueur et six ou sept sur la largeur et s’appelait Bois en Val »
La chasse Arthur (ou Artus) ou Mesnie Hellequin.
Une tradition locale, recueillie dans les années soixante par GB à Lonlay le Tesson, fait état du passage de la Chasse Arthur dans le ciel, les soirs d’orage sur le bocage normand. Le roi Arthur, figure ici du Veneur maudit, conduirait sans fin ni rémission possible une cohorte de chasseurs, chiens et chevaux déchaînés, menant grand tapage. Au début du vingtième siècle, dans la région des Andaines, on pensait l’éloigner en déchargeant des tirs de fusil dans sa direction. Mais malheur à celui qui lui demandait « pars à la chasse », il était incontinent, enseveli sous des monceaux de cadavres d’animaux, la chasse s’éloignant le laissant inanimé.
D’origine probablement scandinave, la légende de la Mesnie Hellequin s’est répandue dans toute l’Europe de l’Ouest dès le XIème siècle. Elle est restée très populaire en Bretagne (région de Combourg) et en Normandie. Cette légende a semblé-il très tôt fusionné avec celle de la « Chasse Arthur », ce dont la première expression littéraire se trouve dans la conclusion du Perceval de Robert de Boron (début XIIIème siècle).
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