Les schizophrénies
Aujourd’hui on parle des schizophrénies plutôt que de la schizophrénie car, selon le caractère et l’environnement des personnes, les symptômes de la maladie seront très différents.
Ces maladies touchent 1 % de la population dans le monde. Ses symptômes aigus se manifestent le plus souvent à la fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte. Elles font partie des maladies psychiques sévères et durables. La schizophrénie est un fonctionnement anormal de certains circuits neuronaux du cerveau. Ce n’est pas une maladie de l’âme, ni un manque de volonté, ni une double personnalité maladie très rare à laquelle on continue faussement à associer la schizophrénie. La schizophrénie se caractérise par une perte de contact avec la réalité cela est dû à un « défaut de certains circuits neuronaux du cerveau » entraînant une invalidité. Les symptômes les plus frappants sont les délires hallucinatoires. Les drogues sont les facteurs déclencheurs de la maladie mais aussi les émotions fortes, les tensions sociales, les pressions au travail. La schizophrénie cause une perturbation familiale ainsi qu’une grande souffrance de tous les proches.
Les différents troubles et symptômes :
La schizophrénie est une affection psychotique d’expression très variée. Les troubles débutent entre 15 et 25 ans et évoluent jusqu’à la fin de la vie. Les causes exactes de la maladie restent inconnues, cependant l’interaction entre un terrain génétique et un stress (psychologique ou environnemental) entraînerait une vulnérabilité à la schizophrénie. Cela commence par des troubles de l’attention, de concentration, des troubles de mémoire et des troubles de fonctions exécutives avec difficultés de faire une tâche simple telle que préparer un repas. Il y a perte de l’unité psychique : la pensée devient floue, discontinue. Le discours est illogique et difficile à suivre. Le langage perd sa fonction de communication.
Les troubles cognitifs
Troubles de l’organisation de la pensée et de l’attention, Problèmes de concentration, Troubles de la mémoire
Ces troubles sont communs aux différentes formes de schizophrénies et rendent compte de l’incohérence des comportements et des conduites.
Les symptômes « négatifs »
L’isolement : la personne se coupe peu à peu des autres
La difficulté à communiquer : la personne ne trouve plus ses mots, donne des réponses évasives, cesse progressivement d’avoir des relations.
La perte du plaisir : la personne abandonne progressivement de ses activités, elle ne voit plus personne.
L’apathie ou perte d’énergie : la personne néglige son hygiène et son apparence personnelle, elle n’a plus d’envie, et délaisse ses centres d’intérêt, elle ne fait plus rien.
Elle n’a souvent pas conscience de la situation.
Les symptômes positifs (car productifs)
Perturbations des perceptions ou hallucinations.
Les hallucinations sont le plus souvent auditives : la personne entend des voix qui lui suggèrent des actions, ou l’insultent.
Elle est souvent terrorisée par ces voix.
Les hallucinations peuvent aussi être visuelles ou tactiles, des délires ou erreurs de jugement logique.
Les idées délirantes sont présentes dans une grande majorité des cas la personne imagine qu’un passant qui la regarde est là pour l’espionner, elle croit que son téléphone est sur écoute, elle pense que la télévision lui envoie des messages, ou que les autres lisent dans ses pensées, elle peut être convaincue d’avoir des pouvoirs surnaturels.
Dans certain cas la personne prend ses hallucinations pour des apparitions fantomatique, l’interrogation sur la santé mentale du sollicitant est important afin de de pouvoir résoudre un problème d’ordre spirituel qui est parfois identique à un problème pathologique.
Langage incohérent et incompréhensible
La personne répète des phrases sans suite, elle peut inventer des mots.
Comportements inhabituels : la personne ne supporte pas la pénombre, le bruit, ou simplement la vie des autres.
Tous ces symptômes ne sont pas permanents ou présents en même temps, et pendant l’évolution de la maladie. Ils varient selon le niveau de prise de conscience par la personne de leur présence, des thérapies (et de la continuité du traitement) et enfin en fonction de la qualité de l’accompagnement familial et social qui sont proposés. La caractéristique de ces maladies est le déni de la maladie par le patient : le patient affirme et pense profondément qu’il n’est pas malade. Il affirme souvent que son entourage est malade mais pas lui. Il ne demande rien. Ce déni rend le traitement difficile.
Les troubles bipolaires
Les troubles bipolaires anciennement appelée maladie maniaco-dépressive ou folie circulaire sont une maladie mentale sévère et se caractérisent par une alternance exagérée de périodes dépressives et maniaques chez l’être humain. Entre ces deux phases, la personne retrouve un état normal (l’euthymie) dans la vie quotidienne. La maladie bipolaire se manifeste à plusieurs degrés et le suivi est important. C’est l’une des pathologies les plus sévères qui conduit à des risques de suicide fréquents.
Les troubles bipolaires comportent généralement deux phases : la phase maniaque et la phase dépressive. Autrefois appelé psychose maniaco-dépressive, le trouble bipolaire fait partie des troubles de l’humeur auxquels appartient également la dépression récurrente (ou trouble unipolaire). On estime que pour 30 % des patients, l’apparition de leur maladie remonte à l’adolescence, entre 18 et 24 ans. Effectivement, environ 50 à 66 % des adultes atteints du trouble bipolaire indiquent que leurs symptômes ont commencé avant leurs 19 ans. Les hommes et les femmes sont atteints dans des proportions équivalentes. 60% des bipolaires sont concernés par la consommation et l’abus de substances notamment l’alcool au cours de leur vie. Les troubles bipolaires seraient plus fréquents en zone urbaine. Le diagnostic de la maladie bipolaire se fait tardivement, souvent 8 à 10 ans après le début de la maladie.
Entre les deux pôles, la personne qui souffre de maladie bipolaire, retrouve un état normal dans la vie quotidienne
La phase maniaque se définit comme un épisode d’excitation pathologique : la personne est hyperactive et euphorique, inhabituellement volubile et fait de multiples projets.
Il (elle) peut présenter divers troubles : perdre toute inhibition ou engager des dépenses inconsidérées.
La phase dépressive est en quelque sorte le miroir de la phase maniaque la personne présente des signes de très grande tristesse, il est ralenti et n’a goût à rien, parfois il veut mourir.
Le danger principal des troubles bipolaire est le risque de suicide.
Les symptômes
Les troubles bipolaires se décomposent en deux phases :
Phase d’excitation : maniaque ou hypomaniaque
-Hyperactivité, désordonnée, grande énergie
-Irritabilité
-Euphorie, volubilité
-Sociabilité excessive
-Trouble de l’appétit
-Réduction du besoin de sommeil
-Difficulté de concentration
-Augmentation de l’énergie sexuelle
-Mégalomanie avec surestime de soi et idées de grandeur.
Phase de dépression (4 jours de suite)
-Grande tristesse, idées de suicide
-Pas de goût au plaisir
-Fatigue ou perte d’énergie
-Troubles du sommeil
-Troubles de l’appétit
-Perte de l’estime de soi
-Ralentissement psychomoteur
-Difficulté de concentration
-Sentiment de culpabilité
En général, les troubles bipolaires sont évolutifs et ne se limitent pas à un seul épisode. 90% des patients atteints de troubles bipolaires peuvent présenter des épisodes maniaques et dépressifs récurrents durant leur vie.
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