La Petite Eglise

Labor & Temperantia

Avant d’aborder les rituels, posons-nous ensemble une question fondamentale concernant directement l’exorcisme.

Comme vous le savez :

L’union fait la force.

Or, dans le domaine qui nous préoccupe, outre la grande armée des Prêtres Exorcistes Catholiques qui ne reçoivent hélas aucune formation sur le sujet, nous rencontrons beaucoup de Prêtres ou d’évêques d’autres filiations, et qui sont seuls. De nombreux épiscopes sont sans en effet clergé, perdus dans leur région, et de nombreux clercs n’ont ni hiérarchie, ni fidèles.

Or, dans le domaine dangereux de l’exorcisme, outre ce que nous avons dit précédemment (entraînement, etc.), l’union fait la force. Pour cette raison, le consistoire de la « Petite Eglise Apostolique Vieille Catholique » nous a désignés pour mettre en place le site internet officiel des communautés.

Notre Eglise ne fait pas encore partie de la conférence épiscopale œcuménique de Rome, mais elle est néanmoins reconnue. L’archevêque Catholique de Lyon, le Cardinal Gerlier a été l’instigateur d’une politique de rapprochement avec Rome. Le Vatican a déjà nommé deux visiteurs apostoliques, Monseigneur Derouineau pour la Petite Eglise du Poitou, et Monseigneur Moreels pour la Belgique.

La Petite Eglise, selon les derniers chiffres officiels publiés en 2019, compte :

  • 42 diocèses.
  • 520 missions.
  • 38 évêques.
  • 380 prêtres.
  • 220 diacres.
  • 88 séminaristes.
  • 22 ordres religieux.
  • Une filiation apostolique incontestable.

Tout cela au service de pas moins de 440.000 fidèles à travers le monde.

Ce n’est rien par rapport à certains, mais c’est mieux que beaucoup…

Si vous désirez de plus amples renseignements sur la Petite Eglise, écrivez-nous, c’est avec plaisir que nous répondrons.

Un exorciste déjà pratiquant à donc tout à gagner à rejoindre une Eglise réellement constituée. Les Prêtres et les Evêques orphelins sont des cibles faciles ! ! !

Ceux qui souffrent ainsi que ceux qui ont été soulagé par un exorcisme, ne doivent pas oublier que leur rémission peut être de courte durée, s’ils ne changent pas leur manière de vivre. Un soutien religieux devient alors le meilleur gage de ne point rechuter…

200 ANS D’HISTOIRE DE LA PETITE EGLISE

1805 – 2005

Evoquer l’histoire de la Petite Eglise relève de la gageure. Le manque de documents écrits nous a contraint à avoir recours à la tradition orale.

Nous avons toutefois pu bénéficier des apports écrits des prêtres et religieux catholiques qui ont consacré une partie de leur temps à étudier le phénomène social et religieux de la Petite Eglise. L’histoire de ces deux derniers siècles tant en France qu’en Belgique, nous permet de mieux situer l’émergence de la Petite Eglise au travers de l’actualité historique et sociale dans ces deux pays.

La Petite Eglise ne doit en rien sa création ou son existence à une personnalité religieuse ou à un groupe déterminé. Elle est née spontanément tant en France qu’en Belgique du refus de certains fidèles catholiques de se soumettre à un nouvel ordre religieux émanant du nouveau pouvoir politique de Bonaparte.

Nous devons mettre en garde le lecteur contre la confusion entretenue par certains et ce, à dessein, entre la Petite Eglise anti-concordataire et certains mouvements religieux marginaux contemporains. Ces derniers émanent généralement des Eglises Catholiques ou Orthodoxes et se qualifient volontiers eux-mêmes de la Petite Eglise.

LA FRANCE DE 1780

En 1780, la France était l’un des royaumes les plus peuplés et potentiellement parmi les plus riches d’Europe.

La France était scindée en trois ordres :

  • la Noblesse,
  • le Clergé,
  • le Tiers Etat.

Les frictions étaient fréquentes entre les 3 ordres, essentiellement en raison du poids fiscal de l’impôt reposant presque exclusivement sur le Tiers.

La France était fortement endettée, gouverné par des ministres incompétents qui mirent la France en état de faillite virtuelle.

Le Roi prit la décision de réunir, le 4 mai en 1789, les Etats Généraux du Royaume, pour sauver le royaume de la banqueroute financière.

LE CLERGÉ DE L’ANCIEN RÉGIME

Le clergé était partagé entre le haut et le bas clergé.

  • Le bas clergé avait pour origine sociale, très souvent, la paysannerie pour qui la prêtrise était une source d’évolution sociale.
  • Le haut clergé, issu de la noblesse, était dit clergé des cathédrales et des abbayes.

Les fidèles emboîtaient volontiers l’avis de leur curé et n’hésitaient pas à railler ces prélats qui ne savaient pas dire la messe.

Tous les membres du Haut clergé n’étaient pas de cet acabit. Il en était de saints hommes qui prenaient très au sérieux leur mission épiscopale de berger spirituel de diocèse. Les ressources du bas clergé avaient pour origine les revenus de cure, et ceux de la dîme.

LA RÉUNION DES ÉTATS GENERAUX DE 1789

Le Roi donna carte blanche aux Etats Généraux, pour sauver la France.

De l’avis unanime il fallait réformer l’État, revoir le système de l’impôt, mieux répartir l’impôt ecclésiastique et remettre en question les privilèges de la noblesse, sources de trop d’abus.

Les débats prirent rapidement une forme révolutionnaire.

LA REVOLUTION

Le 17 juin 1789 le Tiers-État se proclamait «Assemblée Nationale», le Roi s’inclina…

Le 4 août 1789, la noblesse libérale proposa «l’abolition de ses privilèges». Le 8 août 1789, une commission était désignée pour établir une constitution civile.

La «Déclaration des droits de l’homme et du citoyen» fut votée le 20 août 1789, mettant fin à l’autorité royale de droit divin.

LA VENTE DES BIENS DE L’EGLISE

Le Roi était de facto prisonnier de l’Assemblée Constituante. Une fois l’autorité du Roi muselée, la Constituante proposa de mettre à la disposition de la nation les biens de l’Église.

En octobre 1790, l’Assemblée Nationale autorisa la vente des biens de la couronne et du clergé. Ce fut la ruée : il y avait là de quoi rembourser quatre fois la dette publique de l’État. Hélas, l’arrivée sur le marché d’un parc immobilier aussi considérable provoqua une chute des prix : un hectare de bonne terre se vendait pour le prix d’une motte de beurre. Les acquéreurs se jetèrent sur ce pactole qui ruinait l’Église de France.

1790 : LA CONSTITUTON CIVILE DU CLERGE

Le 12 juillet 1790, l’Assemblée Nationale votait «La Constitution Civile du Clergé».

Les évêques et les prêtres seront à l’avenir élus directement par le peuple, sans devoir nécessairement obtenir, du moins pour les évêques, l’investiture canonique du Pape. Le principe de la succession apostolique est mis à mal.

1791 LE PAPE CONDAMNE LA REVOLUTION

Le Pape Pie VI en 1791 déclara nulles toutes les élections de prêtres et d’évêques. Rares seront les prêtres qui oseront prêter le serment constitutionnel.

Les prêtres non-jureurs furent qualifiés de contre-révolutionnaires. Le Pape répliqua par un bref, affirmant la Constitution Civile du Clergé schismatique et hérétique, et excommunia les évêques et prêtres jureurs.

La France catholique était divisée en deux camps ennemis:

l’Eglise constitutionnelle composée de prêtres ayant prêté le serment constitutionnel, les « jureurs »,
et ceux qui n’acceptèrent de directives que du Pape et des évêques désignés par celui-ci, les « non-jureurs » !

L’EGLISE OFFICIELLE ET L’EGLISE CLANDESTINE

Malgré le Vatican, la nouvelle Eglise constitutionnelle de France s’organisa, élisant prêtres et évêques. Chassés de leurs cures par les autorités civiles de la république, les prêtres insermentés prirent le maquis, et autour d’eux s’organisa une Eglise clandestine.

Les prêtres clandestins continuèrent à célébrer la messe dans des chapelles abandonnées, chez les particuliers ou encore dans les clairières des bois. Les républicains arrêtèrent de nombreux prêtres non-jureurs : enfermements, exil et fermeture des lieux de culte par les autorités civiles.

L’annonce de l’exécution du Roi le 21 janvier 1793, et les premières persécutions de prêtres renforcèrent encore ces sentiments de répulsion pour la République et ses valeurs laïques.

1793 : L’INSURRECTION DE LA VENDEE

En 1793 les Royaumes d’Europe envoyaient leurs armées pour tuer dans l’œuf l’hydre républicaine qui avait assassiné le Roi.

Des régions entières se soulevèrent contre l’ordre républicain, et, en particulier l’ouest de la France, Bretagne, Vendée, Poitou et Anjou. Ce fut la révolte suivit d’une guerre cruelle où s’affrontaient deux «France» :

  • l’une catholique et royaliste,
  • l’autre laïque et anticléricale.

Les paysans des départements de l’Ouest déclarèrent la guerre civile aux autorités de la République. Le 10 mars 1793, le tocsin sonna dans chaque paroisse auquel répondirent les hommes qui marchèrent sous les couleurs des drapeaux blancs frappés du Sacré-Cœur.

L’insurrection commença en Vendée, et de là s’étendit au Poitou et en Anjou. Les insurgés se choisirent des chefs parmi ceux qui étaient aguerris à l’art de la guerre.

Les troupes républicaines se portèrent vers l’Anjou pour combattre l’insurrection royaliste. Mais les paysans tinrent bon, pratiquant une guérilla et profitant de leur connaissance du terrain.

Fin 1793, les évènements prirent une tournure inquiétante, la «Grande Armée Catholique et Royale » forte de 80.000 hommes s’imposa face aux Armées de la République. Les Insurgés vendéens étaient partout chez eux, seules les villes restèrent sous le contrôle des autorités civiles de la République. Le 23 juin 1793 suite à la prise d’Angers par les contre révolutionnaires Paris s’affola et dirigea des troupes en masse vers l’Ouest.

GENOCIDE DES PRETRES ET DES CHRETIENS DE VENDEE

Face au gros des troupes républicaines, les Vendéens furent battus et durent se replier en désordre. Quinze mille hommes et femmes sur dix-huit mille furent tués au combat ou fusillés.

Le général républicain Westermann dira au comité du Salut Public « Il n’y a plus de Vendée ! Suivant les ordres que vous m’avez donnés, j’ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux, massacré les femmes qui, au moins pour celles-là, n’enfanteront plus de brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé ! ».

L’année 1794 verra la capture et l’exécution des chefs de la rébellion. Capturés en masse, les insurgés seront exécutés, sans procès. Plus de quinze mille Chouans furent ainsi massacrés dont trois mille personnes pour seules raisons religieuses (assistance quotidienne à la messe, port de bannières aux processions et entretien des chapelles et des calvaires).

160 000 FEMMES ET CIVILS MASSACRES

Après plus d’un an de guerre, le comité de Salut Public souhaita une répression exemplaire. On décida la création de douze colonnes républicaines ou «colonnes infernales» chargées d’expurger la Vendée. Les troupes républicaines s’enfoncèrent dans le pays Chouan et exécutèrent environ cent soixante mille civils au passage.

Le général DUQUENAY résuma lui-même, par écrit, ses forfaits à TURREAU : « Je suis parti des Herbiers et j’ai fait égorger, dans les communes, à portée de ma route, plus de 100 hommes, non compris les femmes ».

Contre toute attente, le 17 février 1795, la République signa la paix avec les Royalistes.

1795 : L’INSURRECTION DU PAYS DE WAES EN BELGIQUE

En Belgique, la fièvre révolutionnaire avait gagné certaines grandes villes comme LIEGE et BRUXELLES. En 1795 le général JOURDAN, à la tête de l’armée affirme l’autorité française sur la Belgique transformée en départements français.

Le directoire imposa aux nouveaux départements belges, les lois républicaines dont les lois antireligieuses. Les lois antireligieuses faisaient le bonheur des affairistes et des spéculateurs qui s’arrogeaient, à vil prix, d’immenses domaines religieux.

La Contre-Révolution commença dans le pays de Waes, en premier lieu pour des raisons religieuses. La rébellion se transforma rapidement en guerre civile, elle allait durer trois années et sera connue dans l’histoire de la Belgique sous le nom de «Guerre des Paysans». Paris dut envoyer une armée pour mâter la rébellion et mettre fin à cette guerre dont les prêtres étaient tenus pour responsables.

Les prêtres, non-jureurs, furent dès lors privés de leurs charges paroissiales, arrêtés, incarcérés et finalement déportés en France sur les pontons où ils moururent par centaines. D’autres choisirent la clandestinité, la célébration de messes dans des chapelles abandonnées ou chez des particuliers.

1799 : BONAPARTE 1ER CONSUL

A Paris, le coup d’état du 18 brumaire porta au pouvoir Napoléon BONAPARTE, général Révolutionnaire. Il s’imposa rapidement aux autres directeurs par la force des baïonnettes, et fut élu 1er consul à vie le 13 décembre 1799.

Il savait pertinemment que s’il voulait asseoir son pouvoir, il devait rétablir la paix civile et religieuse, d’où la nécessité d’établir avec le Pape Pie VII, une convention de paix religieuse.

Après des tractations longues et pénibles entre représentants du Pape et les représentants du 1er consul, un accord fut conclu.

Les clauses du “Concordat” prévoyaient :

  • la création de nouveaux diocèses,
  • la démission de tous les évêques titulaires des anciens diocèses.

Le Concordat rétablissait le culte catholique en France mais l’Etat nommait les Evêques et le clergé. En échange, ils prêtaient serment aux lois de la République.

Le Pape, par la Bulle «Qui Christi Domini Vices», accordait à Napoléon le droit de créer une nouvelle Eglise d’Etat Concordataire par la suppression de tous les titulaires de sièges épiscopaux de France, qu’ils soient jureurs ou non-jureurs.

1801 : LE CONCORDAT

Signé le 17 juillet 1801 par BONAPARTE, c’est le 15 août 1802, que le texte du concordat fut promulgué au journal officiel.

Le Pape Pie VII, (1800-1823), demanda à ses fidèles évêques de démissionner de leur siège épiscopal. Il se trouva 37 Evêques sur 103 pour refuser.

Le Pape Pie VII supprima alors les 135 évêchés de l’Ancien Régime. Démissionnaires ou non, les évêques avaient perdu toute juridiction.

L’EGLISE DE BONAPARTE

Bonaparte put constituer à sa guise sa propre Eglise concordataire, acquise au nouveau régime.

Les nouveaux évêques concordataires, nommés par Bonaparte, justifiaient toutes les initiatives militaires du régime Napoléonien, même les plus abjectes. L’Eglise concordataire était à la botte du nouveau maître de la France.

1802 NAISSANCE DE PETITES EGLISES DITES : « ANTI-CONCONDATAIRES »

La mise en place de nouveaux épiscopats fut suivie par l’émergence à travers la France et la Belgique, de petits groupes de chrétiens qui refusèrent les termes du concordat.

Ils avaient pour nom «LOUISETS» en Bretagne, «DISSIDENTS» dans le Poitou, «JANSÉNISTES» à Lyon, «CLEMENTlNS» en Normandie, « FILOCHOIS » en Touraine, « FIDELES» en Provence, «VIEUX-CHRETIENS» à Bruxelles et en Brabant, «STEVENNISTES» en Flandre belge, « PURS» en Picardie. Leur doctrinaire, en France, sera le Père CHAIX, dominicain Lyonnais et en Belgique, Monseigneur Corneille STEVENS, ancien Vicaire général de Namur.

MONSEIGNEUR CORNEILLE STEVENS, FONDATEUR DE LA « PETITE EGLISE ANTI-CONCORDATAIRE »

Le Père Corneille STEVENS issu d’une vieille famille Wavrienne de magistrats catholiques fit une carrière cléricale au sein du diocèse de Namur. Chanoine et Vicaire général sede vacante, il s’opposa dès 1795 à l’ordre républicain français suivant ainsi l’exemple de son archevêque Monseigneur de Frankenberg.

Il quitta sa charge et rejoignit la clandestinité en compagnie d’autres prêtres dissidents. Rejoint également par de nombreux fidèles, il écuma la Wallonie de ses prédications, formant de nombreux groupes de fidèles Stévenistes qui resteront toute leur vie hostiles à Napoléon et à son clergé concordataire.

Il s’organisa et imprima de nombreux tracts. La gendarmerie impériale le traqua sans résultat.

1805 : LA PETITE EGLISE EST NEE

Dès 1805, le Père Corneille STEVENS sera le pasteur infatigable de la Petite Église et de ceux qui s’estimaient être les seuls vrais croyants au point d’organiser une Eglise parallèle à l’Église Officielle.

L’Église anti-concordataire comptera de nombreux groupes et communautés de fidèles.

L’opposition systématique des Stévennistes au régime Napoléonien cessa avec la chute de l’Empire Français. Le père Corneille STEVENS, fatigué après 20 années de lutte incessante, vécut les dernières années de son existence dans une maison de la rue de Nivelles à Wavre.

LA PETITE EGLISE SURVIT A SON FONDATEUR

La Petite Église continua d’exister sous l’autorité de son nouveau chef, l’abbé Gilles François THEYS, ancien curé catholique Romain de Jumet, et devait encore se radicaliser.

LE CONCORDAT EN FRANCE

En France on observa les mêmes effets : les fidèles suivirent en grand nombre ceux qui refusèrent le concordat. Les dissidents formèrent, à partir de 1810, des communautés hermétiques.

Un bref du Pape Pie VII daté du 27 septembre 1820 décréta la Petite Eglise schismatique.

Le bref pontifical sera cependant interdit de publication par ordre du Roi Louis XVIII qui respectait profondément les sacrifices concédés par les fidèles de la Petite Eglise.

L’année 1847 verra aux Aubiers le décès du dernier prêtre Romain anti-concordataire, le Père OZOUF. Privée de prêtres, la dissidence s’organisa en désignant des responsables parmi les anciens.

1830 : LA PETITE ÉGLISE STEVENISTE SURVIT

La Petite Eglise instituera la «Communion d’intention» et de plus une liturgie propre à assumer la continuité du culte. Cette absence de clergé était le fait du refus des évêques anti­concordataires d’ordonner de nouveaux prêtres. Dès lors, n’ayant d’autre alternative que la clandestinité, les communautés Stévenistes se fermèrent au monde extérieur.

1858 : ERE INDUSTRIELLE

Au Père Auguste STAMANE succéda en 1858, le Père Joseph DENIS.

1900 : LES TENTATIVES OECUMENIQUES

Au Père Romain GONDRY, décédé à Saintes en 1894, succéda le 2 mai 1895, le Père Léon BRUYNBROECK. Ce dernier, tenta un projet d’entente avec l’Union Vieille Catholique d’Utrecht. Le projet d’un rapprochement avec cette Eglise Indépendante de Rome se concrétisera par deux rencontres aux Pays-Bas. Le Père Félix HEMBRESIN prit le relais le 20 décembre 1904.

1905 : ABOLITION DU CONCORDAT EN FRANCE ET SEPARATION DE L’EGLISE ET DE L’ETAT

En France, l’anticléricalisme bat son plein, et l’année 1905 voit l’abolition du concordat par le parlement Français.

LE PAPE SAINT PIE X APPELLE LA PETITE EGLISE

Le Pape Saint Pie X lança la même année un appel de ralliement aux fidèles de la Petite Eglise.

Se succèderont à la tête de celle-ci :

le Père Louis ANTOINE,

le Père Félix HEMBRESIN,

le Père Adrien GOREUX,

le Père Liévin CORBIER,

le Père Emile MARTENS,

le Père Léon DELHASSE.

1945 : FIN DE LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE

Le Père DELHASSE se déclara favorable à l’ouverture des communautés à des Chrétiens d’autres confessions pour peu qu’ils soient le fait des hommes et des femmes tolérants et de bonne volonté.

LE PRIMAT DES GAULES RECONNAIT LA PETITE EGLISE

Au cours de ces deux derniers siècles, l’existence de la Petite Église avait toujours été pour l’Église Catholique Romaine sujet à controverse.

Aussi, après la seconde guerre mondiale, le cardinal GERLIER, archevêque de Lyon fut, dès 1946, l’instigateur de la politique de rapprochement du Vatican avec La Petite Église.

1948 : LE PAPE PIE XII AUTORISE LA PETITE EGLISE

En 1948, le Pape Pie XII autorisait les fidèles de la Petite Église de France qui souhaitaient se soumettre à ne plus faire abjuration ou déclaration de principe de soumission à l’autorité de l’Église Catholique Romaine. Dans un même temps, les sacrements administrés par la Petite Eglise, comme le baptême ou le mariage, étaient considérés comme valides aux yeux de l’Église Catholique Romaine.

1952 : EN BELGIQUE, UNE COMMISSION DE PRETRES CATHOLIQUES EST INSTALLEE

En Belgique, sur l’initiative de l’Archevêché de Malines-Bruxelles sera installée, en 1952, une commission mixte composée à la fois de délégués des communautés Stévenistes de Hall et de Leerbeck ainsi que des prêtres catholiques romains spécialisés en droit et en histoire ecclésiastique. Cette commission fut chargée par les deux parties d’étudier et de gommer les points de divergence entre Catholiques Romains et Stévenistes. Un modus vivendi permettait, à long terme, le retour des dissidents au sein de l’Église Catholique Romaine.

1955 : LE VATICAN DELEGUE DEUX EVEQUES ROMAINS AUPRES DE LA PETITE EGLISE

Le 20 décembre 1955, le Vatican délégua deux visiteurs apostoliques, Monseigneur DEROUINEAU pour la Petite Église du Poitou, et Monseigneur MOREELS pour la Petite Eglise Stéveniste de Belgique.

1965 : LA PETITE EGLISE RECOIT LES SACREMENTS ROMAINS

Le 20 décembre 1965 à Notre Dame de la Pitié, à 10 km de Bressuire, 130 membres de La Petite Eglise de France acceptent pour la première fois depuis 1847 de recevoir les Sacrements (confession, communion et confirmation des enfants) des mains du clergé catholique romain.

1968 : LE PERE BAUSIER

Au décès du Père DELHASSE en 1949, ce fut le Père Ernest BAUSIER de Ghislenghien qui lui succéda. La Petite Église, au sortir de la guerre, était mal en point, c’est la raison pour laquelle le Père Ernest BAUSIER transmit prématurément sa charge en 1968 à son fils Amédée, dit Aimé.

1979 : LE PERE CHRISTIAN : UN NOUVEAU DEPART

Le Père Ernest BAUSIER eut pour successeur son propre fils Aimé BAUSIER. Ce fut lui qui redonna à la Petite Eglise un véritable clergé. Son continuateur est le Père CHRISTIAN, 14ème Père spirituel de la Petite Eglise. Sous son action courageuse, la Petite Eglise fut rebaptisée : « Petite Eglise Apostolique Vieille Catholique ».

  • Petite Eglise : de par ses origines anti-concordataires,
  • Apostolique : grâce à son clergé possédant incontestablement la filiation Episcopale,
  • Vieille Catholique : parce que cette succession apostolique provient directement des vieux-catholiques d’Angleterre via la consécration épiscopale du Père Amédée BAUSIER le 1er Juin 1971 à Bruxelles par Monseigneur Charles BREARLEY, Archevêque-Primat de l’Eglise Vieille-Catholique d’Angleterre.

LE TROISIEME MILLENAIRE

2020 : EN SOLIDARITE AVEC LES CHRETIENS D’ORIENT

Etant pleinement redevenue communauté apostolique, liturgique, sacramentelle et véritablement œcuménique car tenant le christianisme primitif et orthodoxe comme une des clés fondamentales du salut de l’humanité, notre Eglise est depuis 2019 en dialogue fraternel constant avec plusieurs communautés chrétiennes syriaques, catholiques et orthodoxes. Comme les chrétiens de Saint Thomas avant elle, la Petite Eglise apprend ainsi peu à peu à renouer les liens apostoliques fondamentaux qui l’unissent providentiellement au Saint Patriarcat Œcuménique d’Antioche.

2021 : NOS TRADITIONS SYRO-GALLICANES ENFIN RECONNUES

En 2021, la Petite Eglise entame un dialogue auprès de la Conférence des Eglises Syriaques Orthodoxes Non-Chalcédoniennes Occidentales (CESONCO). Un évènement d’importance première qui pourra peut-être lui permettre, à terme, de se porter candidate au Conseil Œcuménique des Eglises (COE).

De nombreux projets pour faire connaître la Petite Eglise sont en cours de réalisation. Gageons que ce pari audacieux, aidé par le ciel, saura apporter ses fruits spirituels en Occident, où notre belle religion recule inexorablement devant la poussée d’un islam conquérant et déjà persécuteur.

Extraits remaniés du livre historique,

« Le murmure des sans voix » de Monseigneur Jean-Christian Verstraet, édition du Vieux Lys, 2002

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